Le syndrome de Tourette : mythes et réalités

Comment repérer les signes d'un syndrome de Tourette ?
Les mythes autour du syndrome de Tourette : décryptons le vrai du faux.

Avoir des tics signifie notamment faire des vocalisations ou des mouvements soudains, rapides et récurrents. Les premiers tics peuvent apparaître à partir de 2-3 ans, bien que l’âge moyen soit autour de 5-7 ans. Les tics peuvent migrer, car ils présentent une caractéristique qui les fait varier dans le temps en termes de localisation anatomique (certains parlent des « tics migrateurs »). Souvent, vers 11 ans, il existe un pic de sévérité qui est à mettre en lien avec la période prépubère pouvant contribuer à exacerber les manifestations des tics. Par la suite, il peut exister des accalmies pendant l’adolescence, et, parfois, une stabilisation vers l’âge adulte.

Par le passé considérés comme rares, ces troubles ont pour caractéristique de fréquemment s’accompagner d’autres troubles, comme par exemple le TDAH ou le TSA. Leur repérage permet aux personnes de gagner en qualité de vie grâce à des thérapeutiques, médicamenteuses ou non, adaptées et basées sur des preuves scientifiques.

Dans cette séance, nous nous attacherons à définir ce que sont les tics et le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) et nous reviendrons sur les mythes qui entourent ce trouble. Différentes questions importantes feront l’objet d'une réponse détaillée, comme : est-ce qu'un personne fait exprès ? Est-ce qu'elle peut contrôler ces tics ? Une mauvaise éducation parentale peut-elle causer des tics ? Quels sont les trois types de tics ? Quels sont les éléments déclencheurs des tics ?

Ainsi, nous verrons qu'il existe un certain nombre de conséquences négatives pour la personne et son entourage. Par exemple, les manifestations des tics peuvent être perçues comme étant bizarres ou étonnantes, ce qui pénalise la personne dans les situations sociales. Ces conséquences non négligeables peuvent être encadrées et atténuées, grâce à la démarche diagnostique. Nous offrirons donc aux cliniciens des indications pour leur repérage.