Mon enfant ne parle pas. Que faire ?
Les conseils de Psychoeducation.be
Le mutisme sélectif est un trouble de l’enfance relativement rare qui consiste en une incapacité persistante à parler dans des contextes spécifiques : à l’école ou dans des situations sociales, alors qu’il parle normalement à la maison.
Dans le DSM, on le retrouve dans les troubles de l’anxiété.
Il ne s’agit toutefois pas d’une simple timidité. Les enfants avec un mutisme sélectif évitent d’initier la conversation, ils utilisent souvent des gestes, des hochements de tête, des pointages pour se faire comprendre. Ils ont souvent peur d’être ridiculisés ou ignorés si ils parlent. La phobie sociale est présente dans 97% des cas de mutisme.
Que faire ?
- Consulter un neuropédiatre ou un pédopsychiatre pour éliminer les autres troubles et surveiller l’évolution.
- Collaborer avec l’école pour définir de petits objectifs ensemble en se basant sur les ressources : adultes et enfants qui pourraient être des partenaires d’évolution.
Un outil intéressant pour sensibiliser la classe est l’album jeunesse plein de poésie : Jules le jardinier, l’histoire d’une petite jacinthe qui va s’ouvrir à son rythme avec l’aide tout le jardin. -
Accepter et reconnaître le trouble et informer l’entourage.
Les attitudes gagnantes
- S’assoir à côté de l’enfant plutôt qu’en face
- Jouer à un jeu que l’enfant aime pour attirer son attention
- Penser tout haut plutôt que de lui poser des questions
- Allouer du temps pour répondre
- Ne pas répondre à sa place
- Continuer de faire la conversation à l’enfant même si il ne répond pas
Pour faire progresser l’enfant :
- On peut lui demander de faire des sons dans un premier temps : des cris d’animaux, des bruits d’objets, souffler, claquer sa langue, reproduire des syllabes, compter…
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Définir les habiletés sociales à développer et les entraîner une à une : dire bonjour, merci, aller demander quelque chose au secrétariat... Pour vous aider, nous vous recommandons le livre 100 idées pour développer les habiletés sociales.
3. Aider l’enfant à prendre confiance en lui, avec par exemple le jeu "Cap sur la confiance" ou le livre "le petit sapin qui aimait les couleurs"
4. Diminuer l’anxiété de l'enfant avec ces outils :
- L’application respirelax;
- L’album jeunesse : "Je n’ai plus peur de mes peurs"
- Le livret d’activités “Plus vite Elliott nom d’une carotte”
- La cocotte de la peur (cliquez sur l'image pour la télécharger)
A éviter :
- Forcer l’enfant à parler
- Le punir
- Donner une mauvaise note à l'école suite à son silence
- Croire que l’enfant s’oppose
- Chercher le contact à tout prix
- Réagir avec enthousiasme si l’enfant parle car il déteste être au centre de l’attention
- Les mots magiques : bonjour, s’il vous plaît, merci, sont les plus difficiles car ils amènent une conversation potentielle